RDC : Kodjo annonce au 1er septembre le début du dialogue

L'ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo, facilitateur du dialogue congolais désigné par l'Union africaine, 8 juin 2005.

Les représentants du pouvoir, d’une frange de l’opposition et de la société civile ont apposé leur signature sur une feuille de route, samedi à Kinshasa en présence du facilitateur désignée par l’Union africaine Edem Kodjo, consacrant ainsi la clôture des travaux du comité préparatoire du dialogue national.

Le dialogue proprement est prévu pour 15 jours à partir du 1er septembre 2016, a annoncé l'ex-Premier ministre togolais Edem Kodjo, facilitateur.

Le directeur de cabinet du président Joseph Kabila, Nehemie Miwlanya, qui a signé le document pour le compte de la majorité au pouvoir, a invité les différentes composantes de la vie politique en RDC à participer à ce dialogue destiné à apaiser la tension dans le pays.

Les représentants de la frange de l’opposition présente et de la société civile ont réitéré le même appel.

Jeudi soir, les participants à ces travaux préparatoires du dialogue national se sont entendus sur la nécessité d’un accord politique pour assurer la continuité de l’Etat car l’élection présidentielle ne se tiendra pas selon les délais prévus par la Constitution, selon la Commission électorale nationale indépendante.

Au cours des travaux préparatoires au dialogue, la discorde a persisté entre l'opposition et le pouvoir sur l’inclusion du terme alternance politique dans la feuille de route.

Selon le rapport publié jeudi, la notion de l’alternance restait le point central des confrontations entre la majorité et l’opposition.

L’opposition a tenu à ce que ce terme soit inclus dans le projet de feuille de route. Les délégués de la majorité, eux, s’y sont farouchement opposés, estimant que le dialogue doit discuter plutôt de l’organisation des élections, en vue de l’alternance.

Les deux camps se sont cependant accordés cependant à ce que le dialogue traite de l’évaluation du processus électoral, dont le fichier électoral et un code de bonne conduite pour tous les partis qui seront engagés dans le processus.

Selon le comité préparatoire, 68 délégués représenteront la Majorité présidentielle ; 68 l’opposition, 39 la société civile et 25 pour d’autres personnalités. La société civile conteste le quota et préfère la parité.

Une bonne partie de l’opposition, avec en tête Etienne Tshisekedi, boycotte ces travaux et récuse le facilitateur Edem Kodjo, estimant que le gouvernement devrait d’abord libérer tous les prisonniers politiques et rouvert les médias de l’opposition.