​RDC : l’église catholique dénonce la désignation d’un nouveau chef de la Céni

Apollinare Malu Malu, l'ancien président de la CENI en RDC

L’église catholique qui revendiquent 40% de la population dans le pays, s’était retirée des concertations qui ont abouti mercredi à la désignation de Corneille Nangaa en remplacement de l'abbé Apollinaire Malu-Malu à la tête de la Céni.

"Voyant que le jeu était fait et que l'histoire se répétait, comme lors de la désignation de notre frère (l'abbé) Malu-Malu", l'Église catholique "s'est retirée" des pourparlers, indique l'abbé Léonard Santedi, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco).

"L'Église catholique n'a pas voulu participer à cette parodie de désignation", soutient-il.

Selon Cheik Ali Mwinyi, chef de la communauté musulmane de RDC, la désignation de Corneille Nangaa s’est faite "par consensus" de différentes religions.

L’annonce de la démission de l’abbé Malu-Malu faite par la présidence de la République, demandait aux différentes religions de désigner un remplaçant à la tête de la Céni.

M. Nangaa occupe actuellement le poste de secrétaire exécutif national adjoint de la Céni où il y travaille depuis 2005.

L'abbé Malu-Malu a démissionné pour des raisons de santé. Il était crédité d'avoir organisé, en 2006, les premières élections libres tenues en RDC depuis l'indépendance de 1960.

Avec AFP