La dixième édition du festival dont le nom signifie "paix" en swahili "n'aura pas lieu", ont indiqué les organisateurs dans un communiqué. Le festival de musique et de danse, qui rassemble habituellement des dizaines de milliers de spectateurs, devait se tenir de jeudi à dimanche.
Mardi, le maire de Goma avait déclaré dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux que le festival n'était "pas autorisé" pour des "raisons d'ordre sécuritaire". Les organisateurs du festival ont déploré une décision "regrettable" et "prise sans préavis".
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L'événement contribue "à la cohésion sociale, à la gestion des traumatismes, à l'entrepreneuriat des jeunes" et a "un impact économique important pour la ville de Goma", ont-il argumenté. Plusieurs délégations diplomatiques et artistes étrangers étaient déjà arrivés à Goma, capitale du Nord-Kivu, ville quasi encerclée par le M23, une rébellion armée soutenue par Kigali.
Le chanteur franco-guinéen Black M, ainsi que des stars de la rumba congolaise comme Ferre Gola faisaient partie de la programmation. Le festival "Amani", initialement prévu en février, avait déjà fait l'objet d'un report. Des conférences abordant les thèmes de l'écologie, de la cohésion sociale ou encore la bonne gouvernance étaient par ailleurs prévues.
L'Est de la RDC est en proie depuis fin 2021 à la résurgence du M23, qui s'est emparé de vastes pans de territoires aux dépens des forces armées congolaises (FARDC) et de milices affiliées à Kinshasa. Des violations d'un nouveau cessez-le-feu signé en août ont été signalés au cours des dernières semaines.