RDC

RDC : Les défenseurs des droits de l'homme opposés au rappel de Scott Campbell

Un homme arrêté par la police congolaise qui le tire par les habits.

Au moins 84 ONG protestent contre l'expulsion du directeur du Bureau conjoint de l'ONU aux droits de l'homme qui a dénoncé des exécutions sommaires et la disparition de jeunes congolais suite à une opération policière.

Les défenseurs des droits de l'homme demandent au gouvernement de revenir sur sa décision concernant Scott Campbell, directeur du Bureau conjoint des Nations unies aux Droits de l’Homme en RDC.

Les autorités congolaises l’ont déclaré ‘’persona non grata’’, le sommant de quitter le pays.

C’était au lendemain de la publication de son rapport accusant la police congolaise d'exactions lors d'une opération ‘’Likofi’’, menée pour traquer les délinquants de Kinshasa entre novembre 2013 et février 2014.

Le gouvernement affirme que le document n’a pas pris en considération sa version des faits.

« Pour mieux contredire le rapport, le gouvernement aurait devrait diligenter une enquête et prouver avec de réels éléments du terrain, » a déclaré Dolly Ibefo, directeur exécutif de la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme.

Ibefo balaie l’argument selon lequel le point du gouvernement n’a pas été tenu en compte. « Le rapport Campbell reprend juste ce que des ONG locales avaient déjà publié et il existe des dossiers dans les tribunaux militaires contre sur les dérapages enregistrés lors de cette opération que la population avait applaudi au début et dont les objectifs ont été détournés par la suite, » a-t-il ajouté.

D’autres instances de l’Onu exigent un dialogue avec le gouvernement sur la question.