Marche anti-Kabila : l'opposition pour une mobilisation "massive"

Monseigneur Luis Mariano Montemayor (second à gauche) nonce apostolique en RDC, marche avec des évêques congolais avant l’ouverture du dialogue politique, à Kinshasa, RDC, 8 décembre 2016. (VOA/Top Congo)

Le parti historique de l'opposition congolaise a appelé lundi à une mobilisation "massive" pour la marche des catholiques, prévue le 25 février à Kinshasa contre le maintien au pouvoir de Kabila en RD Congo.

Dans un communiqué, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a également indiqué que son congrès prévu les 26 et 27 février était "reporté pour soutenir la marche programmée le 25 février par le CLC (comité laïc de coordination)".


L'USPS a appelé "tous les combattantes et combattants à répondre massivement à cette marche".

Lire aussi : Les catholiques appellent à une nouvelle marche anti-Kabila le 25 février en RDC

Collectif proche de l’Église catholique, le CLC a appelé à une nouvelle marche le 25 février contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila en RDC.

Les deux précédentes marches organisées, le 31 décembre 2017 et 21 janvier dernier, à l'appel de ce collectif avaient été interdites et réprimées à balles réelles.

Au total, une quinzaine de personnes ont été tuées, selon l'ONU et l'épiscopat.

Les autorités n'ont reconnu que deux morts le 21 janvier.

La Commission nationale des droits de l'Homme de la RDC a fait un décompte de sept morts le 31 décembre et quatre le 21 janvier.

"Ce 25 février 2018, où que nous soyons, au Congo ou à l'étranger, sans distinction d'appartenances religieuses ou politiques, levons-nous et marchons pour dire non à la dictature", a écrit CLC dans un communiqué.

"Soyons prêts à affronter le pire pour arracher le meilleur", selon les termes du communiqué.

Dans leurs précédents appels, les catholiques demandaient au président Kabila de déclarer publiquement qu'il ne se représentera pas à la présidentielle prévue le 23 décembre, et réclamer le respect des libertés fondamentales.

L'UDPS n'a pas avancé de nouvelle date pour la tenue de son congrès censé désigner le successeur de son ex-président, Étienne Tshisekedi, décédé le 1er février 2017 à Bruxelles.

Son corps n'a toujours pas été rapatrié ni inhumé en RDC faute d'accord entre les autorités, la famille et l'UDPS.

Avec AFP