Selon le lieutenant Mak Hazukay, les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) ont attaqué simultanément la veille des positions de l’armée congolaise et des forces de la mission des Nations unies au Congo (Monusco) à Opira, dans la province du Nord-Kivu.
"Nous avons perdu quatre éléments, qui viennent de succomber de leurs blessures… deux ADF ont été tués", affirme le lieutenant Hazukay.
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Opira est situé à environ 50 km au nord-est de Beni, une zone de massacres et attaques attribués aux ADF, dans le nord du Nord-Kivu.
Mercredi, une source militaire onusienne avait signalé l'attaque, sans pouvoir fournir de bilan précis.
Rebelles musulmans opposés au président ougandais Yoweri Museveni, les ADF sont présents depuis 1995 dans l'Est congolais, où ils sont accusés de violations graves et répétées des droits de l'homme, et de se livrer à un juteux trafic de bois.
Ces miliciens sont accusés par l'ONU d'avoir tué plus de 500 civils dans une série de massacres ou d'attaques perpétrés depuis octobre 2014 dans le territoire de Beni et aux confins de l'Ituri voisine.
Depuis septembre, les attaques attribuées aux ADF sont plutôt menées à l'arme automatique le long de la route nationale 4, entre Beni et la frontière avec la province de l'Ituri, plus au nord, et sont dirigées vers des postes militaires, quand elles ne visent pas des véhicules ou des passants.
Le 21 décembre, un officier supérieur congolais avait été tué lors d'une "opération de fouille" visant cette milice au Nord-Kivu. La région est déchirée depuis plus de vingt ans par des conflits armés alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières de la région et des rivalités entre puissances régionales.