RDC : Reporters sans Frontières dénonce les pressions politiques sur les journalistes

Reporters Sans Frontières yang berbasis di Paris ini memperjuangkan kebebasan pers bagi para jurnalis di seluruh dunia.

Reporters sans Frontières dénonce les menaces, les arrestations arbitraires, les saisies de matériel ainsi que les directives hiérarchiques sur les journalistes alors que le pays s'achemine vers l’élection présidentielle.

Dans un communiqué conjoint signé avec Journaliste en danger, une organisation congolaise, RSF se dit "préoccupé par la détérioration du climat de travail" des journalistes en République démocratique du Congo, qui se prépare notamment pour un cycle d'élections censé commencer en octobre.

La Constitution interdit le chef de l'Etat Joseph Kabila de briguer un troisième mandat pour la présidentielle.

"Qu'ils soient publics, d'opposition ou indépendants, les médias et journalistes congolais subissent tous le poids des pressions politiques" à Kinshasa et ailleurs dans le pays, s’insurgent les deux organisations.

RSF et JED relèvent aussi de l’auto-censure à laquelle se soumettent les journalistes de la Radio-Télévision Nationale Congolaise (RTNC, publique) par crainte de perdre leur travail. La RTNC relaie quotidiennement les activités du président Kabila et du gouvernement. Et les détracteurs du président accusent de pré-campagne déguisée pour M. Kabila la couverture par la RTNC d'inaugurations de travaux publics (pont, routes, locomotives...).

"Nous diffusons l'information normalement", a pour sa part dit à l'AFP une journaliste de la RTNC, qui, sous couvert de l'anonymat, a refusé d'infirmer ou de confirmer les pressions. "Mais pour les informations de l'opposition, nous écoutons le contenu avant la diffusion", s'est-elle néanmoins bornée à ajouter.

Interrogé par l'AFP, Lambert Mende, ministre des Médias, a expliqué que ses services n'avaient pas connaissance des cas de pressions signalés par RSF et JED. "Nous allons vérifier ces dénonciations et prendre les mesures qu'il faut pour protéger les journalistes", a-t-il assuré.

Le climat politique est tendu en RDC à l'approche d'une série d'élections qui doit commencer en octobre et s'achever par la présidentielle prévue en novembre 2016.

La constitution congolaise interdit au président Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter, mais l'opposition et une partie de la majorité accusent son camp d'œuvrer à son maintien au pouvoir au-delà du délai légal.

"Il ne peut y avoir des élections libres, transparentes et apaisées, sans la liberté pour les journalistes de diffuser toutes les informations électorales importantes, et de critiquer des dysfonctionnements dans le processus sans être inquiétés", souligne Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de JED, dans le communiqué.

La RDC est 150e sur 180 pays au classement sur la liberté de la presse publié par RSF en février 2015.