RDC : trois personnes tuées pour avoir protégé les éléphants

ARCHIVES - Des grades du parc de Virunga

Il s’agit de trois fonctionnaires affectés à la surveillance du parc national de la Garamba.

Ils ont été tués par des braconniers dans la réserve de la Garamba, dans le Nord-est de la République démocratique du Congo où les éléphants sont particulièrement menacés, ont annoncé vendredi les gestionnaires du parc.

Selon un communiqué du réseau African Parks, un garde de l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) ainsi qu'un lieutenant et un soldat des Forces armées de la RDC (FARDC), envoyés pour prêter main forte à une autre équipe contre ce groupe, sont tombés jeudi "dans une embuscade tendue par des braconniers lourdement armés, vraisemblablement sud-soudanais".

African Parks gère le parc de la Garamba, de concert avec l'ICCN.

Classée au patrimoine mondial de l'humanité, la Garamba est située dans l'extrême Nord-est de la RDC, à la lisière du Soudan du Sud et près de l'Ouganda, dans une région enclavée et instable du fait de la présence de rebelles ougandais de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA).

Soixante-huit éléphants (soit environ 4% de la population du parc) avaient été tués en deux mois en 2014 par les rebelles de l’Armée de résistance du Seigneur, selon un cri d'alerte lancé par African Parks.

Fin mars, alors même que s'ouvrait au Botswana une conférence internationale pour tenter de sauver l'éléphant d'Afrique, African Parks annonçait que pas moins de trente éléphants avaient été tués dans la Garamba en moins de deux semaines.

Selon les experts réunis à cette conférence, l'existence de l'éléphant d'Afrique à l'état sauvage est menacée à court terme par l'explosion du braconnage, alimentée par la demande d'ivoire en Asie et au Moyen-Orient, et la destruction de son habitat.

Comme les quatre autres réserves naturelles de la RDC classées par l'Unesco, la Garamba figure sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité en péril depuis la dernière décennie du XXe siècle.