Son avocat appelle, dans une lettre transmise à la presse, à un "désert électoral au score sans appel et à une abstention retentissante le 30 octobre pour dire +NON+ à cette imposture".
Pour lui, le régime s'apprête à "nous imposer une monarchie naissante par la constitutionnalisation des arrangements au sein d'un groupement politique privé".
« Le taux de participation sera le principal enjeux. Mais au-delà du taux de participation si cette constitution passe et qu’elle s’applique, je croix que le problème de 2000 peut se répéter. C’est-à-dire qu’en 2000 une partie de la population ivoirienne a trouvé que la constitution était faite pour ou contre elle. Cette fois ci une grande partie dit: " nous n’avons même pas été consultée donc nous n’irons pas voter". Et la majorité de l’opposition dit : " Nous faisons un boycott et nous n’irons pas. " » Dr. Koume Christophe
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Selon le pouvoir, le projet de Constitution permettra d'en finir avec l'"ivoirité" en clarifiant notamment les conditions d'éligibilité à la présidence de la République.
En outre, il prévoit la création d'un poste de vice-président et d'un Sénat, dont un tiers des membres sont nommés par le président. Il prévoit aussi l'institutionnalisation de la chambre des rois et chefs traditionnels et une extension des compétences du Conseil économique et social.
Ce projet de nouvelle Constitution prévoit comme l'actuelle Constitution que "le mandat du président de la République est de cinq ans renouvelable une seule fois" mais il supprime la limite d'âge maximale de 75 ans pour être candidat. M. Ouattara, 74 ans, a été réélu pour un second mandat en octobre 2015.
"En clair, le président Ouattara veut se servir de notre loi fondamentale pour régler son problème testamentaire entre ses héritiers et ses alliés politiques" a réagi Blé Goudé, 44 ans.
Pour lui, "la suppression de la limite d'âge est une remise en cause du processus de rajeunissement de la classe politique".
L'opposition dans son ensemble a appelé au boycottage du vote, estimant qu'il s'agit d'un projet "rétrograde, démagogique et monarchique".
Charles Blé Goudé est jugé pour crimes contre l'humanité devant la CPI, en même temps que son mentor, l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo.
Avec AFP