La campagne électorale s'ouvre samedi pour ce scrutin législatif, auquel doivent participer un nombre record de 47 listes, contre 24 en 2012.
Le ministre de l'Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, a défendu jeudi devant les députés une modification de la disposition imposant à chaque électeur de prendre la totalité des bulletins de vote, avant de se rendre à l'isoloir pour choisir celui qu'il déposera dans l'urne.
Le nouveau texte permet à l'électeur de prendre au minimum cinq bulletins de vote. Il doit prochainement être validé par le président Macky Sall.
Les partisans de cette modification font valoir que le nombre élevé de listes risque de ralentir le scrutin, qui pourrait se prolonger au-delà des heures légales (de 08H00 à 18H00 locales et GMT).
Lors d'une rencontre organisée par la Commission électorale nationale autonome (Cena) le 30 juin, une majorité de listes participant aux législatives s'était prononcée en faveur de cette révision.
Un appel de la principale coalition de l'opposition à manifester jeudi devant l'Assemblée nationale contre l'adoption du texte a été peu suivi, ont constaté des journalistes de l'AFP.
La police anti-émeutes avait bouclé les alentours de l'Assemblée nationale et filtré les passants, dispersant tout rassemblement. Quatre personnes ont été interpellées par la police, selon des témoins.
L'opposition accuse le pouvoir de violer une règle de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) de 2001 disposant qu'"aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les six mois précédant les élections, sans le consentement d'une large majorité des acteurs politiques".
Le scrutin du 30 juillet vise à renouveler l'Assemblée nationale, dont le nombre de sièges va passer de 150 à 165, après une révision constitutionnelle adoptée en mars 2016 et créant 15 députés pour représenter la diaspora sénégalaise.
Avec AFP