La Cour d'appel de la région camerounaise du Centre, à Yaoundé, a confirmé la décision prise en première instance, rejetant la demande de libération de M. Kamto, a affirmé Me Sylvain Souop.
Selon lui, le verdict a été rendu en l'absence de l'opposant et de ses avocats. Le rejet concerne six autres personnes, des soutiens et collaborateurs de M. Kamto, d'après Me Souop.
Sur les réseaux sociaux, le porte-parole de M. Kamto, Olivier Bibou Nissack, a dénoncé des "décisions secrètes" rendues "en l'absence de tout débat de fond, et en l'absence des avocats et des prisonniers politiques".
Mardi, l'opposant a refusé de quitter la prison pour la Cour "parce qu'il n'avait pas les garanties que l'audience serait publique" comme il l'exige depuis le début de la procédure, a expliqué M. Souop.
Début avril, il s'était déjà abstenu de prendre part à une audience "à huis clos". En son absence, l'avocat général avait alors pris ses réquisitions, préconisant le rejet de sa demande de libération.
Le principal opposant au chef de l'Etat Paul Biya après la présidentielle d'octobre 2018 à laquelle il est arrivé deuxième, a été arrêté, ainsi qu'environ 150 personnes, à la suite d'une manifestation pacifique organisée dans plusieurs villes du Cameroun le 26 janvier.
Mi-février, l'opposant et plusieurs de ses militants et partisans ont été présentés devant le tribunal militaire de Yaoundé, où une information judiciaire pour "hostilité contre la patrie" et "insurrection", entre autres accusations, a été ouverte à leur encontre.
Ses avocats avaient introduit en première instance une demande de libération en dénonçant notamment "le traitement inhumain subi par M. Kamto et les autres leaders" de la coalition qui s'était formée autour de lui lors de la présidentielle.