Mushikiwabo voit "beaucoup de bonne volonté" chez Macron

La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo.

La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a estimé dans un entretien avec l'AFP avoir observé "beaucoup de bonne volonté" en France dans les rapports avec le Rwanda, depuis l'arrivée au pouvoir en 2017 du président Emmanuel Macron.

"Je dois dire que depuis que le président Macron est en France, on a vu beaucoup de bonne volonté", a déclaré Mme Mushikiwabo lors de cette interview effectuée la semaine passée à Kigali, dans le cadre de sa candidature pour prendre la tête de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

"La question qui a divisé la France et le Rwanda est une question très importante, très grave, et donc je ne vais pas simplifier les choses, ou trouver des solutions simplistes", a-t-elle expliqué.

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Les relations entre Paris et Kigali sont particulièrement tendues depuis près d'un quart de siècle, en raison des accusations rwandaises sur le rôle joué par la France dans le génocide de 1994 au Rwanda, ayant fait quelque 800.000 morts selon l'ONU, essentiellement au sein de la minorité tutsi.

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Le président rwandais Paul Kagame, qui avait pris le pouvoir à Kigali à la tête du Front patriotique rwandais (FPR) quelques jours avant la fin du génocide, perpétré d'avril à juillet 1994, accuse la France d'avoir soutenu le pouvoir hutu et d'avoir ainsi été un acteur des tueries. Paris a toujours démenti toute implication dans les massacres.

"Mais ce désir d'établir des relations basées sur la confiance qui avait été brisée depuis bientôt 25 ans, je crois que ça présage d'une relation beaucoup plus apaisée", a ajouté Mme Mushikiwabo, estimant qu'il sera désormais possible de "discuter avec honnêteté" des "questions les plus difficiles".

Mme Mushikiwabo est soutenue par la France pour devenir la prochaine secrétaire générale de l'OIF, qui sera désignée au sommet de la Francophonie les 11 et 12 octobre en Arménie.

Le dernier sommet, à Dakar en 2014, avait vu l'élection de la Canadienne Michaëlle Jean, qui est candidate à sa propre succession.

Avec AFP