Lamine Souleymane travaille actuellement sur un projet de thèse doctorale en médias et sécurité à la faculté des sciences juridiques et politiques de l'université de Niamey.
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Pour ses recherches, le jeune doctorant rencontre beaucoup de difficultés.
"Nous n'avons pas accès facilement à des documents'', se désole-t-il. Les étudiants du troisième cycle peinent aussi à trouver des encadreurs, souligne Lamine. "Vous pouvez faire un an avec votre projet de thèse assez fourni sans avoir quelqu'un pour vous encadrer".
A tout cela s'ajoute l'éternel problème du financement de la recherche. "Depuis mon cycle de master je n’ai jamais bénéficié de bourse", regrette Lamine.
Les enseignants chercheurs font face également aux dificultés de financement des travaux, reconnait Bounty Diallo du département de philosophie : "Ce ne sont pas des problèmes qu'on peut cacher. Que l'on soit un officiel ou un enseignant-chercheur sans responsabilité".
Les autres défis de l'enseignement supérieur au Niger ont pour noms surpopulation dans les campus, insuffisance du corps enseignant et manque d'infrastructures. Tout cela concourt à la baisse généralisée du niveau des étudiants.
L'autre problème majeur, selon les observateurs, c'est que le système LMD d'enseignement n'est pas suffisamment maitrisé par tous les intervenants. "Beaucoup d'acteurs sont dans le système sans la maitrise, et on constate que le produit fini n'est pas a la hauteur'', souligne M. Diallo.
Le Niger compte huit universités publiques. Celle de Niamey est la plus ancienne et la plus peuplée avec, en 2018, un effectif de plus 23.000 étudiants suivi par quelque 500 enseignants et chercheurs.