Des élèves en uniforme formaient de petits attroupements lundi dans la cour de Koloma, une école publique dans la banlieue de Conakry, dans une ambiance bon enfant, après une levée des couleurs, a constaté l'AFP.
Les enseignants étaient également présents, après plus d'un mois de boycottage des cours dans cette école.
"Je suis heureux de revoir mes amis et mes professeurs et de reprendre les cours", expliquait Idrissa Camara, un élève de terminale d'une école de Kipé, autre commune dans la banlieue de la capitale.
>> Lire aussi : Nouvelle manifestation de l'opposition contre les violences policières en Guinée
"J'ai échoué l'année dernière au bac. Cette année, je joue ma dernière cartouche. Ces grèves ne m'arrangent pas du tout", a-t-il ajouté.
Le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) a levé son mot d'ordre de grève le 14 mars après avoir, selon lui, obtenu gain de cause pour "quatre revendications" essentielles.
Selon le texte de l'accord avec le gouvernement, les enseignants obtiennent notamment l'application d'une augmentation des salaires de 40% décidée en 2017. Après une hausse de 10% payée en février, les 30% restants seront effectifs fin mars, avec effet rétroactif au 1er janvier 2018, selon le texte.
Des parents d'élèves n'étaient pas entièrement rassurés par la fin de la grève.
>> Lire aussi : Fin de la grève des enseignants en Guinée
"Je suis à la fois heureux et inquiet. Mes enfants vont reprendre les cours mais je ne sais pas comment les enseignants feront pour rattraper le temps perdu", conctatait El Hadji Diouldé Diallo, un parent d'élève dans la proche banlieue de Conakry.
"Chaque école doit avoir sa stratégie pour voir comment planifier des cours de rattrapage", a expliqué à l'AFP Mamadou Bhoye Baldé, un responsable municipal venu superviser la reprise des cours à Koloma.
A la grève des enseignants, débutée le 12 février, s'était greffée ces dernières semaines une contestation par l'opposition des résultats des élections locales du 4 février, remportées par le parti du président Alpha Condé, selon les résultats officiels.
Des manifestations sociales et politiques ont fait une douzaine de morts en Guinée depuis le début du mois de février.
Avec AFP