Reprise des cours universitaires perturbée à Johannesburg en Afrique du Sud

Des étudiants manifestent lors de classe pour demander une éducation gratuite pour tous à l'Université de Cape Town, Afrique du sud, le 3 octobre 2016.

Les cours ont repris mais ont été aussitôt perturbés lundi matin à l'université de Witwatersrand (Wits) de Johannesburg, à la pointe depuis trois semaines de la fronde des étudiants contre l'augmentation annoncée des frais de scolarité.

"La majorité des cours ont repris ce matin mais ont été ensuite interrompus par des groupes de manifestants (sur les campus de) Parktown et Braemfontein", ont annoncé les autorités de la faculté sur leur compte Twitter.

Réunis autour d'un même mot d'ordre en faveur d'une "éducation gratuite", plusieurs centaines de manifestants parcourent depuis le début de la matinée les différents bâtiments de l'université pour en déloger les étudiants qui ont repris les cours, sans incident majeur jusque-là, ont constaté des journalistes de l'AFP.

La police et les services de sécurité privés ont mobilisé d'importants effectifs dans et autour du campus.

"Nous exhortons les étudiants et les enseignants à aller en cours cette semaine, malgré les perturbations (...) nous n'avons pas d'autre choix que d'essayer de sauver l'année universitaire", ont tweeté les autorités de Wits.

Les cours ont aussi été perturbés lundi à l'université de Stellenbosch (sud-ouest), ont rapporté les médias, tandis que la faculté du Cap, deuxième ville du pays, est restée fermée.

Depuis la mi-septembre, la révolte gronde sur les campus sud-africains, après la décision du gouvernement d'autoriser une augmentation, limitée à 8%, des frais universitaires pour 2017. De violents heurts ont opposé étudiants et forces de l'ordre, notamment à Wits, provoquant de nombreux dégâts matériels.

La grogne a pris un tour de plus en plus politique, de nombreux manifestants dénonçant la persistance des inégalités raciales dans l'éducation, 22 ans après la fin de l'apartheid.

L'an dernier, un mouvement étudiant similaire avait contraint le gouvernement à geler la hausse des frais de scolarité pour 2016.

Avec AFP