Cet accord ne satisfait pas tous les agents du CHU, notamment certains syndicalistes qui négociaient avec les autorités. Néanmoins, les négociations doivent se poursuivre, et le gouvernement devrait, dans les 15 jours, verser un autre mois de salaire à ces agents.
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"Tous les agents du CHU et le peuple congolais savent que nous avons négocié ce soir avec le Premier ministre et son gouvernement. Les choses n’ont pas évolué, car notre cahier des charges est resté le même. Nous réclamons le paiement de nos salaires et impayés et l’amélioration de nos conditions de travail", a indiqué, au sortir des négociations, Victor Bienvenu Kouama, président de l’Intersyndical du CHU.
Ces conclusions seront exposées aux agents en grève. C’est ensemble, au cours d’une assemblée générale que la grève sera levée ou pas. C’est le travail de l’Intersyndical.
Pendant ce temps, le CHU de Brazzaville est devenu un vrai monastère où le silence a remplacé les cris angoissants des malades.
Les salles d’hospitalisation et les couloirs du plus important centre hospitalier du pays (700 lits) sont quasiment vides. Depuis le 14 octobre, le service minimum est réduit.
Très discrets, les médecins ne se prêtent plus aux questions des journalistes.
"Il y a beaucoup de travail ici, car le personnel ne vient plus", a reconnu un assistant sanitaire ayant requis l’anonymat.
Beaucoup de malades ont déserté le CHU, alors qu’ils suivaient des traitements spécialisés.
Le coordonnateurs du mouvement citoyen congolais, le Ras-le-bol, auteur d’une vidéo sur le CHU et qui fait buzz sur les réseaux sociaux, appelle la justice à sévir contre les auteurs d’une telle situation.
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"On ne peut pas comprendre que le principal hôpital du pays soit devenu fantôme", a-t-il dénoncé, déplorant le fait que "dans les services retrouve à peine deux malades".
Un dispositif policier a été déployé autour du CHU pour empêcher d’y accéder, et notamment aux journalistes.
Ngouela Ngoussou, correspondant à Brazzaville