Reprise timide des activités à Ouagadougou, une semaine après l'attentat

Les magasins fermés dans les rues d'Ouagadougou, le 20 août 2017. (VOA/ Issa Napon)

Alors que l’attaque terroriste au Café Aziz Istanbul à Ouagadougou reste jusque-là non revendiquée, la vie reprend petit à petit sur l’Avenue Kwamé Nkrumah, le lieu du drame.

Les patrons d’entreprises encore sous le choc rouvrent un à un leur commerce aux clients.

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Reportage d'Issa Napon, correspondant à Ouagadougou VOA Afrique

Sur l’avenue Kwamé Nkrumah, c’est avec le cœur serré que les patrons d’établissements essaient de se remettre de l’attaque survenue au café Aziz Istanbul. Il est important de rester fort, comme le souligne Saintclair Kiré, gérant du café-pâtisserie La Véranda, situé entre le café Capuccino et le café Aziz Istanbul.

Saintclair Kire, gérant du café La Véranda, à Ouagadougou, le 20 août 2017. (VOA/ Issa Napon)

"Beaucoup de nos clients nous ont rendu, expliquant qu''il ne faut pas que nous abandonnons, ils seront toujours là avec nous'", confie-t-il.

"Ça nous réconforte dans ce que nous faisons parce qu'une année après Capuccino, de tels évènements qui se produisent encore, on est tous touchés. Avoir peur, c’est leur permettre d’atteindre leurs objectifs. Nous avons décidé de créer une économie sur cette avenue et des personnes mal intentionnées ne pourront pas nous détourner de cet objectif", affirme le gérant.

Juste en face de l’autre côté de l’avenue, le patron du restaurant Chez Simon, Wadiha Abissale, a été confiné dans son établissement pendant tout le temps de l’attaque.

Wagiha Abissale, gérant du restaurant Chez Simon, à Ouagadougou, le 20 août 2017. (VOA/ Issa Napon)

"Avec l’aide de l’Etat et la sécurité, ça va aller. Rien ne va se passer. On ne peut pas dire qu’on n’a pas peur, on avait peur aussi un peu mais ça va maintenant", espère le gérant.

Pour un restaurant aux places toujours occupées, les choses ont bien changé avec des clients plus méfiants, comme l'explique un des employés du restaurant Chez Simon.

Deux attentats sur la même rue en dix-neuf mois suscitent des questionnements, comme si la première attaque n’avait jamais servi, constate Saintclair Kiré.

"On devait tirer des leçons de ce qui s’est passé au café Capuccino, peut-être qu’il y a eu défaillance quelque part mais il faudra que cette voie soit sécurisée un peu pour que les étrangers qui nous fréquentent puissent avoir un peu de quiétude", analyse-t-il.

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Pour lui, les solutions peuvent passer par "organiser des patrouilles fréquentes sur cette voie" car "pour que la fréquentation atteigne son objectif, il faut que les gens se sentent en sécurité".

Issa Napon, correspondant à Ouagadougou