"Le gouvernement du Bénin se réjouit de cette décision et salue le courage mais aussi la détermination du président Emmanuel Macron à tenir cette promesse qu'il a faite lors de son intervention à Ouagadougou en 2017", a déclaré à l'AFP le ministre des Affaires étrangères du Bénin, Aurélien Agbénonci.
"C'est une invitation à se mettre rapidement au travail. Le Bénin a pris des dispositions provisoires et a identifié un site qui est en train d'être mis à niveau pour recevoir les premiers objets", a-t-il ajouté.
A plus long terme, les autorités prévoient la construction de quatre musées à Abomey, Porto Novo, Allada et Ouidah, a précisé le ministre.
Les 26 oeuvres en question étaient des prises de guerre du général français Alfred Dodds dans le palais du roi Béhanzin du Dahomey (actuel Bénin) en 1892.
Emmanuel Macron a aussi proposé de "réunir à Paris au premier trimestre 2019 l'ensemble des partenaires africains et européens" pour définir le cadre d'une "politique d'échanges" d'oeuvres d'art africain arrivées pendant la colonisation.
Lors d'un discours à l'Université de Ouagadougou le 28 novembre 2017, il avait souhaité que "d'ici cinq ans les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique".
Lire aussi : Plaidoyer de plusieurs pays à l'Unesco pour la restitution de leur patrimoine culturel"C'est une satisfaction personnelle du combat engagé il y a 20 ans et plus", a témoigné à l'AFP le Béninois Alain Godonou, responsable des questions du patrimoine pour la nouvelle agence nationale de promotion du tourisme du Bénin et ancien directeur du département des objets culturels pour l'Unesco.
"C'est un soulagement mais ce n'est que le début. Il y a encore beaucoup de choses à faire pour que notre jeunesse puisse accéder à ce patrimoine qui le rendra fier. Il ne s'agit pas d'accueillir des objets pour les enfermer. Il s'agit de les montrer; l'éducation culturelle de la jeunesse africaine est importante et ces objets vont aider à son enracinement", a-t-il souligné.