Les tirs en l'air, omniprésents la veille aux alentours des camps militaires à Abidjan et Bouaké avaient cessé.
''Le corridor est ouvert, nous somme resté jusqu'à ce que la police, la gendarmerie et la douane arrivent. Ils sont tous là maintenant, aux corridors, ils vont travailler. Nous somme en train de rentrer en caserne.Tout le monde a compris. La circulation a repris normalement'', a déclaré le sergent Cissé Fousseni.
Un autre responsable mutin, le sergent Sidick, a ajouté que l'accord était "secret défense", mais de source des mutins, ceux-ci ont obtenu la pleine satisfaction de leurs revendications avec le paiement de 5 millions de francs CFA (7.500 euros) payés toute de suite et 2 millions en juin.
La police a repris mardi le contrôle des corridors à Bouaké, Korogho, Man et Odienne après un accord trouvé entre les mutins et le gouvernement.
A Abidjan, le quartier des affaires du Plateau, n'affiche pas son ambiance habituelle, au plateau comme certains quartier d'Abidjan, les rues sont loin d'avoir retrouvé leurs activités habituelles. La population observe avant de sortir.
Les Ivoiriens abonnés à Facebook utilisent ce canal pour savoir s'ils peuvent sortir de leur domicile. À noter que la circulation est très fluide à Abidjan.
Accord trouvé
Fidèle à sa ligne de conduite depuis le début d'année, le gouvernement ne devrait pas communiquer sur le contenu de l'accord qui porte sur le paiement de reliquats des primes promises après les premières mutineries de janvier.
Les mutins avaient alors réclamé 12 millions de francs CFA de primes (18.000 euros) par personne et obtenu le versement dès janvier de 5 millions (7.500 euros). On leur avait promis les 7 millions restants par tranches à partir de mai.
Avec le nouvel accord, les mutins pourraient toucher à nouveau 5 millions immédiatement.
Les mutins sont essentiellement environ 8.400 anciens rebelles ayant soutenu M. Ouattara pendant la crise électorale de 2010-2011 et qui ont ensuite été intégrés à l'armée.
Cette nouvelle série de mutineries de militaires avait éclaté vendredi au lendemain d'une cérémonie télévisée où un représentant de soldats avait annoncé renoncer aux revendications financières, en présence du président Alassane Ouattara.
Loin d'apaiser la situation, cette cérémonie avait déclenché un nouveau mouvement d'humeur dans ce pays d'Afrique de l'Ouest durement touché par l'effondrement des cours du cacao, vital pour son économie.
Narita Namasté, correspondante à Abidjan