Le juge Siraj Desai, flanqué de l'accusé toujours vêtu d'un impeccable costume et d'une escorte de plusieurs policiers, a conduit la visite de la maison familiale, dans un quartier huppé de la ville de Stellenbosch (sud).
"Nous avions besoin d'emmener le juge sur les lieux. Nous voulions lui montrer les chambres. Nous avons aussi observé l'endroit où ont été trouvés les corps et la hache", a indiqué le porte-parole du parquet, Eric Ntabazalila.
A l'ouverture du procès lundi, l'accusé de 22 ans avait plaidé non coupable des accusations de meurtres et de tentative de meurtre, assurant que le massacre avait été perpétré par un intrus masqué.
Mardi, un des avocats de la défense a profité de la visite des lieux du crime pour tenter de démontrer qu'il était facile pour un intrus de pénétrer dans la maison.
Le 27 janvier 2015 au petit matin, les corps sans vie de Martin, Teresa et Rudi van Breda avaient été retrouvés dans leur propriété de Stellenbosch, la capitale sud-africaine du vin. Grièvement touchée à la tête et au cou, la soeur de l'accusé, Marli, a survécu.
Légèrement blessé, Henri van Breda avait prévenu les secours mais seulement quatre heures après le massacre, suscitant les soupçons des enquêteurs. Faute de preuves flagrantes, il ne sera inculpé qu'un an et demi plus tard.
Lundi, il a assuré être resté inconscient après avoir réussi à mettre en fuite le mystérieux meurtrier. Mais sa version des faits reste entourée de nombreuses zones d'ombre.
L'affaire suscite un vif intérêt dans une Afrique du Sud habituée au crime, mais rarement au sein de ses communautés les plus favorisées.
L'audience doit se poursuivre mercredi.
Avec AFP