Ronaldo-Messi et les autres clasicos dans le clasico

Lionel Messi, au centre, à gauche, attaqué par Cristiano Ronaldo lors d'un classico en Liga au Camp Nou, Barcelone le 3 décembre 2016. (AP Photo/Manu Fernandez)

Entre le Real Madrid et Barcelone, il y aura dix Ballons d'Or sur le terrain samedi en Championnat d'Espagne : cinq pour Cristiano Ronaldo et cinq pour Lionel Messi. Un véritable clasico dans le clasico, au même titre que d'autres duels très attendus.

. Ronaldo-Messi, buteurs à départager

Ronaldo et Messi sont ex-aequo avant leur ultime match de l'année civile samedi au stade Santiago-Bernabeu: les deux comptent chacun 53 buts inscrits, club et sélection confondus!

Un total que le Portugais et l'Argentin espèrent encore améliorer dans le clasico, une confrontation dont Messi est le meilleur marqueur (24 buts) devant le mythique Alfredo Di Stéfano (18) et Ronaldo (17).

Suspecté d'être sur la pente descendante à 32 ans, "CR7" a répliqué en marquant le week-end dernier contre Gremio (1-0) en finale du Mondial des clubs. "Je réponds toujours sur le terrain", a-t-il lancé, bravache.

Quant à Messi (30 ans), meilleur buteur de cette Liga avec 14 buts, il espère porter l'estocade au Real samedi. "Ce serait important pour nous de pouvoir gagner ce match pour ce qu'il représente", a-t-il prévenu.

Benzema-Suarez, pointes enfin affûtées ?

Loin de leur meilleur rendement ces dernières semaines, Karim Benzema et Luis Suarez semblent enfin relever la tête.

L'avant-centre français du Real, qui a fêté cette semaine ses 30 ans, a beaucoup à prouver samedi alors que la presse espagnole ne cesse de le critiquer pour ses statistiques jugées indignes d'un N.9. On évoque même l'arrivée éventuelle d'un attaquant concurrent au mercato d'hiver.

​Quant à Suarez, il était à la peine en début de saison mais reste sur 6 buts en cinq journées en Liga. "Je suis dans une bonne période mais l'important est que l'équipe continue d'engranger trois points à chaque match", a-t-il souligné.

. Isco-Iniesta, duel de maîtres à jouer

Ce sont les deux meneurs de jeu de l'équipe d'Espagne face-à-face samedi: le vieux lion Iniesta (33 ans), qui respire toujours le football malgré un physique moins fiable, et le jeune loup Isco (25 ans), électron libre de l'équipe de Zidane.

Face au retour en grâce de Gareth Bale, Isco part avec une longueur d'avance pour être titulaire au vu de sa forme du moment: il a été élu meilleur joueur du mois de novembre au Real.

Iniesta, de son côté, n'a peut-être plus 90 minutes dans les jambes. Mais l'heure de jeu disputée contre La Corogne (4-0) a souligné combien le capitaine était garant du style barcelonais. "Le Barça gagne quand nous avons la maîtrise et l'efficacité", a-t-il rappelé.

. Casemiro-Paulinho, Brésiliens singuliers

Ils sont Brésiliens mais ce sont davantage des déménageurs que des artistes : la sentinelle madrilène Casemiro et le tout-terrain barcelonais Paulinho s'annoncent comme les patrons de l'entre-jeu samedi.

Casemiro aura la lourde tâche de bloquer Messi, ce qu'il a souvent très bien fait. Paulinho, lui, n'est pas un manieur de ballons mais sa présence dans les deux surfaces impressionne : déjà six buts dans cette Liga, plus que Ronaldo (4 buts) !

"Quand je joue, j'essaie toujours de donner le meilleur de moi-même et je ne me soucie pas de marquer", a modestement commenté le solide milieu blaugrana. Raillé à son arrivé pour son âge (29 ans) et son prix (40 M EUR), il a mis tout le monde d'accord.

. Navas-Ter Stegen, la parole aux portiers

A nouveau, Keylor Navas doit batailler: en concurrence avec l'icône Iker Casillas à son arrivée en 2014, puis proche d'être échangé avec David de Gea à l'été 2015, il risque d'être à nouveau contesté si le Real recrute, comme attendu, un nouveau gardien.

Ledit portier devrait être selon la presse le prometteur international espagnol Kepa Arrizabalaga (Bilbao), qui pourrait débarquer dès janvier! D'où l'intérêt pour le Costaricien de briller samedi.

Côté Barcelonais, Marc-André ter Stegen est la clé de voûte d'une défense très solide. L'Allemand, spectaculaire cet automne, semble en état de grâce. Suffisant pour résister aux déferlantes madrilènes ?


Avec AFP