Rougier cède ses filiales au Cameroun et en Centrafrique

Un forêt camerounaise, près de la frontière avec le Gabon, le 25 octobre 2007.

Le négociant français en bois Rougier a annoncé jeudi la vente des filiales de sa branche Afrique en redressement judiciaire, au Cameroun et en Centrafrique, après que le tribunal de commerce de Poitiers a autorisé une telle opération.

"Le tribunal de commerce de Poitiers a autorisé, lors de l'audience du 13 juillet dernier, l'ensemble du processus de vente au Cameroun de la Société forestière et industrielle de la Doumé (SFID), de la société Cambois, de la société Sud Participation et en Centrafrique de la société Rougier Sangha-Mbaéré (RSM)", a expliqué un communiqué du groupe.

Les quatre entreprises, filiales de Rougier Afrique International, ont été acquises par la société camerounaise Sodinaf (Société de distribution nouvelle d'Afrique) pour un montant non divulgué.

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Cette opération permet au groupe de "rationaliser" son portefeuille d'activités, a justifié Rougier, qui estime pouvoir "ainsi poursuivre son recentrage géographique dans de meilleures conditions".

Saisi du dépôt de bilan de Rougier SA, la holding de tête de l'entreprise, le 12 mars dernier, le tribunal de commerce de Poitiers, dans le centre de la France, l'a placée en procédure de sauvegarde et sa branche Afrique International en redressement judiciaire.

Le groupe Rougier avait alors expliqué "faire face à des difficultés persistantes au Cameroun", évoquant "l'engorgement chronique" du port de Douala --en raison de son ensablement--, qui a "profondément perturbé les activités des filiales camerounaise, congolaise et centrafricaine".

A l'issue de l'audience du 13 juillet, le tribunal de commerce de Poitiers a autorisé la poursuite de la période d'observation de Rougier SA et sa branche Afrique International, a précisé le communiqué.

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Le groupe rappelle également que la cotation de ses actions à la Bourse de Paris "reste toujours suspendue jusqu'à nouvel avis".

Fin 2016, Rougier supportait une créance de 8 millions d'euros de TVA non remboursée par le seul Cameroun, et de 15,6 millions d'euros en incluant les créances du Congo et du Gabon. Le chiffre d'affaires 2017 affichait une baisse de 7,5% sur les 149,4 millions d'euros de 2016.

Avec AFP