M. Lasdous a indiqué à la presse qu'il aurait des entretiens à Rabat avant de visiter le quartier général de la Mission de l'ONU au Sahara occidental (Minurso) à Laayoune et de se rendre en Algérie dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf.
Il s'agira de la première visite d'un haut responsable de l'ONU depuis le déclenchement d'une querelle entre l'ONU et Rabat à propos d'une visite controversée de Ban Ki-moon en mars.
Le secrétaire général de l'ONU avait provoqué la colère de Rabat en parlant "d'occupation" du Sahara alors que le Maroc considère cette ex-colonie espagnole, qu'il contrôle depuis 1975, comme faisant partie intégrante du royaume. Le Front Polisario milite de son côté pour son indépendance.
En représailles aux propos de M. Ban, Rabat avait expulsé la majeure partie des membres civils de la Minurso, avant d'accepter le retour d'une partie de ces 75 experts.
"J'y vais pour le moral des troupes" de la Minurso, a expliqué M. Ladsous à propos de son voyage.
Le Conseil de sécurité a exigé en avril que la mission redevienne pleinement opérationnelle et un examen des effectifs nécessaires est en cours.
En août l'ONU avait annoncé que son représentant spécial pour le Sahara occidental Christopher Ross était prêt à se rendre dans la région pour tenter de relancer des négociations sur ce conflit.
Ce voyage "est toujours en discussion", a indiqué le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric. "Le Sahara occidental est certainement un dossier complexe et compliqué", a-t-il souligné.
M. Ban doit se rendre au Maroc en novembre pour assister à Marrakech à la COP22, la conférence de l'ONU sur le climat.
La Minurso a été déployée en 1991 afin de veiller au respect du cessez-le-feu entre le Maroc et le Polisario et d'organiser un référendum.
Rabat propose comme solution une large autonomie sous sa souveraineté. Le Polisario, soutenu par Alger, réclame un référendum d'autodétermination.
Avec AFP