Le chef du Polisario à La Havane après le rapprochement Cuba-Maroc

Brahim Ghali, ambassadeur du Sahara occidental parle lors d'une conférence de presse à Alger, en Algérie, 26 octobre 2009. epa/ MOHAMED Messara

Brahim Ghali, est attendu jeudi à La Havane pour y rencontrer le président Raul Castro après le rétablissement des relations diplomatiques entre Cuba et le Maroc, qui dispute au Polisario la souveraineté sur le Sahara occidental.

Cette visite de trois jours du chef du Front Polisario serait l'occasion d'"entretiens officiels" avec le président cubain, selon un bref communiqué.

Le mois dernier, Rabat et La Havane avaient annoncé le rétablissement de leurs relations diplomatiques. Les liens entre les deux pays avaient été rompus en 1980 dans la foulée de la reconnaissance formelle par Fidel Castro de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), autoproclamée en 1976 par le Front Polisario aux dépens du Maroc.

Fin avril, Cuba avait toutefois tenu à rappeler au Polisario sa "position solidaire et invariable en faveur de l'autodétermination du Sahara Occidental, précisant que c'était le Maroc qui avait décidé de renouer "unilatéralement" et "sans condition" ses liens diplomatiques avec l'île communiste.

Avec l'Algérie et l'Afrique du Sud, Cuba est un soutien historique du Front Polisario. Le communiqué publié jeudi fait d'ailleurs référence au "président de la RASD", Brahim Ghali.

Ancienne colonie espagnole au sud du Maroc, le Sahara occidental est en grande partie sous contrôle du royaume depuis 1975. Un cessez-le-feu supervisé par une force de maintien de la paix de l'ONU (Minurso) est en vigueur depuis 1991.

Le Front Polisario réclame un référendum d'autodétermination alors que Rabat propose comme solution de "compromis" une autonomie sous sa souveraineté.

Le 1er mai, un haut responsable du Polisario a indiqué que son mouvement était "prêt à entamer des négociations avec le Maroc sur la base du droit des Sahraouis à l'autodétermination".

Avec AFP