Sanctions américaines contre Abrini, mis en cause dans les attentats de Paris et Bruxelles

Une photographie non datée reçue de la police fédérale belge, montre Mohamed Abrini, suspect-clé dans les attaques terroristes de novembre à Paris en Belgique. epa/ BELGE FÉDÉRALE POLICE

Les Etats-Unis ont annoncé des sanctions contre Mohamed Abrini, qu'ils considèrent comme un "terroriste" étranger du groupe Etat islamique (EI), mis en cause dans les attentats de Paris en novembre et ceux de Bruxelles en mars et qui est en prison en Belgique.

Selon la procédure américaine en la matière, Mohamed Abrini, un Belgo-Marocain, a été inscrit sur une liste noire de "terroristes internationaux", ce qui a pour effet de geler tous ses éventuels avoirs et intérêts aux Etats-Unis et d'interdire à tout ressortissant américain d'être en contact avec lui, a indiqué le département d'Etat dans un communiqué.

M. Abrini, 31 ans, dit "l'homme au chapeau", avait été identifié sur la vidéo surveillance dans les minutes avant la double explosion à l'aéroport bruxellois de Zaventem le 22 mars. Les attentats de Bruxelles, également dans le métro, ont fait 32 morts au total.

Actuellement emprisonné en Belgique, il est aussi visé par un mandat d'arrêt européen émis par des juges d'instruction français pour son rôle logistique présumé dans les attentats du 13 novembre à Paris (130 morts).

"L'imposition de sanctions par les Etats-Unis est un puissant instrument contre des terroristes", a fait valoir le département d'Etat, soulignant que M. Abrini est "membre de la cellule basée en Europe du (groupe) Etat islamique en Irak et au Levant", selon l'une des appellations utilisées par Washington pour désigner l'organisation jihadiste.

La mesure prise contre M. Abrini permet de "faire savoir à l'opinion publique américaine et à la communauté internationale que Mohamed Abrini est activement impliqué dans le terrorisme", a ajouté la diplomatie américaine.

Washington, qui dispose de tout un arsenal juridique et économique de classification et de sanctions contre des individus et des groupes qualifiés de "terroristes", cherche ainsi à leur couper tout accès au système financier américain et à doper la coopération policière ou juridique entre agences américaines ou avec des gouvernements étrangers.