Ces 1.094 cas ont été enregistrés depuis octobre, a indiqué la directrice des services de Santé, Maria Tomé Palmer. "La majorité des cas sont guéris. La guérison est difficile. Il y a des patients qui sont à l´hôpital depuis octobre", a-t-elle ajouté.
"La situation est préoccupante. On ne connaît pas l'agent pathogène qui provoque cette maladie", a poursuivi la directrice des services de santé.
La maladie se manifeste sous la forme d'un ulcère qui laisse d'énormes plaies à vif sur la peau. "Cet ulcère attaque seulement les membres inferieurs, les pieds", a expliqué Maria Tomé Palmer.
Les autorités ont demandé le soutien de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui a dépêché un spécialiste bénoinois de l'ulcère de Buruli.
"Mon travail consiste à faire des biopsies qui seront analysées dans les laboratoires internationaux pour comprendre l'origine de la maladie", a précisé ce spécialiste de l´OMS, Ghislain Emmanuel.
Des prélèvements ont aussi été envoyés au laboratoire de Yaoundé, au Cameroun.
Face à cette pathologie inconnue, les médecins santoméens n'ont pas de réponses thérapeutiques. "On fait des combinaisons d'antibiotiques. Il y a des cas où cette combinaison fonctionne bien, avec la guérison de l'ulcère. Mais il y a d'autres cas où cela ne fonctionne pas bien", a expliqué Maria Palmer.
A titre préventif, la direction des services de santé a demandé aux citoyens de renforcer les mesures d'hygiène.
La population active de Sao Tomé et Principe vit majoritairement de la pêche et l'agriculture, dans ce pays pauvre dépendant à 90% de l'aide internationale.
Avec AFP