Depuis quelques mois, de grandes affiches publicitaires annonçaient déjà l’imminence de l’action.
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Le Bénin fait partie des pays dont l’explosion urbaine a entraîné la saturation massive des domaines publics par des habitations construites avec des matériaux précaires.
A cela s’ajoute le commerce itinérant qui s’est implanté au bord des grandes voies et artères empêchant parfois la libre circulation des personnes et des biens. Mais depuis quelques jours, la destruction de ces centaines de bâtiments préalablement marqués d’une croix rouge a démarré sous la supervision de l’autorité préfectorale.
Le préfet a été séduit par la spontanéité des populations qui ont pris sur elles-mêmes la décision de quitter le domaine public.
Depuis quelques jours, Cotonou semble se laisser aller à une toilette permanente. Certains espèrent que le gouvernement tiendra bon et que ceux qui ont été chassés des abords des voies n’y reviendront pas avec leurs étalages s’installer.
Depuis le démarrage de cette phase de déguerpissement, les vendeurs d’essence de contrebande seraient, selon certains, la cible privilégiée du préfet de l’atlantique littoral Modeste Toboula qui apporte quelques clarifications.
"Les voies publiques sont totalement interdites d'occupation, c'est clair et net!", explique le préfet, rappelant que c'est la loi.
Malgré la bonne volonté des populations qui accompagne le processus de déguerpissement, la morosité économique rend la situation plus difficile.
Les commerçants sont ceux qui se plaignent le plus et implorent la clémence du gouvernement tout en espérant qu’il y aurait un accompagnement pour les relever de cette chute.
Ginette Fleure Adande, correspondante à Cotonou