Seize cadavres de soldats retrouvés après une attaque de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria

Des graffitis sur le mur d'une rue de Bama, dans l'État de Borno au Nigeria décrivent Boko Haram comme d'un "diable", le 31 août 2016.

Les corps de 16 soldats ont été retrouvés dans le nord-est du Nigeria, près de trois mois après une attaque contre des soldats revendiquée par les islamistes de Boko Haram, selon l'armée.

La filiale du groupe État islamique avait annoncé le 17 octobre avoir "pris d'assaut une position commune des armées du Nigeria et du Niger" à Ghashagar, dans l'Etat de Borno, tuant 20 soldats.

Des responsables locaux dans la zone frontalière avaient confirmé l'attaque à l'époque, affirmant que les soldats avaient été pris au dépourvu et subi des "pertes énormes", sans préciser combien.

Mercredi, le major général de l'armée, Leo Irabor, a déclaré que les corps avaient été retrouvées par des soldats et des membres de milices civiles le 5 janvier, après des opérations de ratissage dans des villages situés entre Damasak et Gashagar.

"Au village d'Asagar, nos troupes ont rencontré et délogé certains éléments du BHT (terroristes de Boko Haram)", a affirmé à des journalistes le major-général, qui commande l'opération de contre-insurrection.

"Par la suite, les troupes ont récupéré les cadavres d'un officier et de 15 soldats portés disparus quand (les islamistes) ont été chassés de Gashagar le 16 octobre 2016".

Les corps ont été découverts dans une rivière et ont depuis été enterrés avec les honneurs, a affirmé Leo Irabor lors d'une conférence de presse à Maiduguri, la capitale du Borno.

L'armée a très rarement confirmé les pertes militaires subies dans cette région reculée depuis le début du conflit qui a fait 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés en sept ans.

Les armées du Nigeria, du Niger, du Tchad et du Cameroun ont lancé il y a deux ans une force régionale pour lutter contre les insurgés, qui ont étendu le champ de leurs attaques au-delà des frontières nigérianes, dans toute la région du lac Tchad.

Irabor a affirmé mercredi que les combattants de Boko Haram étaient "désemparés et désespérés", mais les attaques continuent, rappelant que la menace est encore bien présente.

Le week-end dernier, au moins cinq soldats ont été tués dans une base militaire à Buni Yadi, dans l'État de Yobe, tandis que cinq kamikazes se sont fait exploser, tuant trois civils à Maiduguri.

Avec AFP