La condamnation a été décidée à l’unanimité après neuf heures de délibération du jury.
Simone Gbagbo est donc condamnée pour attentat contre l’autorité de l’Etat, participation à un mouvement insurrectionnel et trouble à l’ordre public, a précisé le juge Tahirou Dembelé.
Le parquet avait vendredi dernier requis 10 ans d’emprisonnement, soit la moitié de la peine prononcée.
Simone Gbagbo comparaissait avec 78 co-accusés présents au tribunal, tous ayant travaillé pour elle.
Ils étaient tous jugés pour leur rôle dans les affrontements post-électoraux de 2010 et 2011 qui ont occasionné la mort d’au moins 3.000 personnes en Côte d’Ivoire.
Joint par VOA Afrique, son avocat, Me Rodrigue Dadjé se dit "très déçu" par ce verdict et dénonce un "procès politique".
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L’ancien président Laurent Gbagbo est lui à la Haye devant la Cour pénale Internationale. Il doit être jugé pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre.
Pour Human Rights Watch, "la condamnation de Simone Gbagbo ne signifie pas que justice a été rendue aux victimes de la crise qui a secoué la Côte d’Ivoire entre 2010 et 2011. Le procès contre Mme Gbagbo et quelque 80 co-accusés n'a pas été mené conformément aux normes en vigueur en matière de procès équitable. De plus, elle n’a été condamnée que pour crimes contre l’Etat ivoirien, et n’a pas été jugée pour les meurtres, viols et crimes contre l’humanité pour lesquels elle devra répondre devant la Cour pénale internationale (CPI)."