Six civils tués dans une attaque attribuée à des rebelles ougandais en RDC

Des militaires des Forces armées de la RDC déployés dans la région de Beni où les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) perpètrent régulièrement des attaques à l'arme blanche, tuant des civils, à Beni, Nord-Kivu, RDC, 6 juin 2016. VOA/Charly Kasereka

Au moins six civils ont été tués lundi à l'arme blanche dans une attaque attribuée à des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) dans un village de l'est de la République démocratique du Congo.

"Les ADF ont fait irruption dans le village de Kitevya hier (lundi) à partir de 16h00 (14h00 GMT, ndlr); le bilan provisoire fait état de six morts, tous des civils tués à l'arme blanche, deux blessés et un centre de santé pillé", a rapporté à l'AFP Bernard Amisi Kalonda, administrateur du territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu (est).

Cette version a été confirmée par la présidente de la société civile de Beni, Noella Katsongerwaki, jointe au téléphone depuis la capitale du Nord-Kivu, Goma, qui a précisé que les victimes étaient "deux hommes et quatre femmes".

Interrogé par l'AFP, le capitaine Mak Hazukay, porte-parole de l'armée dans la région, a confirmé l'attaque, mais sans se prononcer sur le bilan.

Kitevya est un petit village situé à 33 km au nord de la ville de Beni, dans le territoire du même nom.

Depuis octobre 2014, environ 700 personnes ont été tuées essentiellement à l'arme blanche et à la machette dans une série de massacres ou d'attaques dans cette région de l'est troublé de la RDC.

Le gouvernement congolais et la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) attribuent ces tueries aux rebelles ougandais musulmans des ADF.

Cette version est remise en cause par des chercheurs à New York et un groupe d'experts onusiens pour qui les ADF partagent cette responsabilité avec d'autres groupes armés et certains éléments de l'armée congolaise, avec la complicité de certains chefs militaires locaux.

Opposés au président ougandais Yoweri Museveni, les ADF sont présents en RDC depuis 1995.

Le 10 octobre dernier, une dizaine de personnes - dont huit civils - avaient été tuées dans une nouvelle attaque attribuée aux ADF.

Avec AFP