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Treize morts dans un mouvement de panique dans l'est en RDC


Le gouvernement congolais vient de décider de déplacer de BENI pour ERINGETI le commandement des opérations SOKOLA 1.
Le gouvernement congolais vient de décider de déplacer de BENI pour ERINGETI le commandement des opérations SOKOLA 1.

Treize personnes ont été tuées samedi dans un mouvement de panique provoqué par des coups de feu tirés par un militaire à Beni dans l'est de la République démocratique du Congo où règne une psychose des tueries attribuées aux rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF).

"Tout est parti de quatre coups de feu tirés par un militaire ivre en tenue civile, qui ont créé un mouvement de panique ayant conduit à la mort par noyade de 8 personnes, 4 personnes par accident et une personne par hypertension", a déclaré le maire de Beni Jean Edmond Nyonyi.

"Ceux qui sont morts noyés, ont cru bien faire de se jeter dans la rivière pour échapper à ces coups de feu", a ajouté M. Nyonyi, précisant que cette panique n'était pas liée à "une quelconque présence des assaillants"

Depuis octobre 2014, la ville et le territoire de Beni sont le théâtre d'une série de massacres ayant causé la mort de plus de 700 personnes,

Selon l'ONU, ces tueries à répétition dans cette zone sont majoritairement imputés aux ADF. Cette version a été partiellement remise en cause par un récent rapport du Groupe d'étude sur le Congo de l'Université de New York, selon lequel les ADF portent effectivement une part très importante de responsabilité dans ces massacres, mais au côté d'autres éléments armés, parmi lesquels des soldats de l'armée régulière.

Le dernier massacre d'envergure remonte à la mi-août quand, selon l'ONU, "au moins cinquante civils" avaient été tués en une nuit.

Opposés au président ougandais Yoweri Museveni, les ADF sont présents dans l'est de la RDC depuis 1995.

La province du Nord-Kivu, comme l'ensemble de l'est congolais, est déchirée par des conflits armés depuis plus de vingt ans. Ces conflits sont alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières et des rivalités entre puissances régionales.

Avec AFP

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