Solidarité pour le journaliste Élie Smith

(RSF)

Le Réseau panafricain des journalistes, l’Association des éditeurs de presse du Congo et l’Observatoire congolais des médias ont apporté leur soutien au journaliste et directeur général de MNTV, Élie Smith.

« Nous avons voulu qu’il ne se sente pas seul, car c’est un acte condamnable. C’est ainsi que nous lui exprimons notre solidarité », a déclaré le président de l’Association des éditeurs de presse du Congo, Joachim Mbanza, qui est cité par l’Agence d’information d’Afrique centrale. Toujours selon cette agence, le président du Réseau panafricain des journalistes, Adrien Wayi Lewy, a déclaré : « Notre confrère a été victime d’un braquage. Suite à cet acte condamnable, un sentiment d’indignation a traversé toutes les rédactions de la presse congolaise qui, réunie ce jour, condamne cet acte odieux et félicite la police nationale congolaise pour la célérité dont elle a fait preuve dans l’aboutissement de l’enquête ouverte à cet effet ».

De son côté, l’ONG de défense de la liberté d’expression, Reporters Sans Frontières (RSF), a fustigé l’attaque dont M. Smith a fait l'objet dans la nuit du 9 au 10 septembre à Brazzaville. Durant l’agression à son domicile, sa sœur a été violée. Mais selon RSF, « Le scénario du braquage cacherait en réalité une expédition punitive ».

En effet, précise MSF, « quatre hommes lourdement armés, habillés en civil mais portant des rangers de la police » ont fait irruption dans la maison de M. Smith. « Les agresseurs prennent le journaliste d’assaut, lui arrachent son alliance et sa montre et le menacent de mort, avant de se mettre en quête d’objets de valeur », raconte l'ONG.

« Une fois la maison entièrement pillée, la sœur d’Elie Smith est emmenée dans une chambre et violée. Finalement, les braqueurs décident de laisser la vie sauve au journaliste, avant de prendre la fuite », poursuit RSF dans un communiqué.

Citant des « confrères » de M. Smith, RSF évoque la théorie d’une agression « commanditée par des éléments de la police proches du pouvoir. D’après les informations de Reporters sans frontières, « la liberté de ton employée par Elie Smith dans son émission phare, ''La Grande Interview'', dérangerait le pouvoir. Il aurait été sous surveillance depuis quelques semaines ».

Début septembre, M. Smith avait publié en ligne des photos de militants blessés par des hommes en civil à la sortie d’un meeting du Collectif des partis de l’opposition.