Somalie : des jihadistes liés à l'EI chassés d'une localité du Puntland

Vue sur la ville de Galkayo, juste après l'attentat-suicide Somalie, le 21 août 2016. (Horseec Media)

Le gouvernement de la région semi-autonome du Puntland, dans le nord-est de la Somalie, a déclaré mercredi avoir repris le contrôle de la ville portuaire de Qandala, occupée depuis plusieurs semaines par des jihadistes se revendiquant du groupe Etat islamique (EI).

"Les forces du Puntland ont repris le contrôle de Qandala et les militants armés ont fui. Maintenant la situation est calme et tout est sous contrôle", a indiqué un gouverneur régional, Yusuf Mohamed Waceys.

Les islamistes en question sont dirigés par le Somalien Abdulqadir Mumin, un ancien membre des shebab, des insurgés affiliés à Al-Qaïda, qui a fait défection au profit de l'EI en octobre 2015.

Jusque-là, il s'était surtout signalé par des vidéos de propagande diffusées sur internet.

La prise fin octobre de Qandala était sa première action d'envergure. Après être entrés dans la ville, les militants s'en étaient retirés à chaque fois qu'ils avaient anticipé un assaut des forces du Puntland mais étaient toujours restés aux alentours.

Cette fois-ci, les hommes de Mumin auraient été forcés à évacuer la ville après de violents combats, selon M. Waceys, dont le bilan de plusieurs dizaines de jihadistes tués n'a pu être immédiatement corroboré.

Des habitants de villages voisins ont confirmé les affrontements. "Des centaines de soldats du Puntland, lourdement armés, ont attaqué Qandala et nous entendons dire qu'ils ont repris le contrôle de la localité", a déclaré l'un d'entre eux, Osman Mohamed Nuh.

En août, le département d'Etat américain avait inscrit Mumin sur la liste des terroristes internationaux, en faisant de facto une cible potentielle d'attaque de drone, une méthode utilisée à plusieurs reprises contre les dirigeants des shebab, le principal groupe jihadiste de Somalie.

Ancien bastion des pirates somaliens, Qandala est un petit port de pêche situé sur le golfe d'Aden, en face des côtes du Yémen, un pays dans lequel opèrent à la fois Al-Qaïda et l'EI.

Par le passé, les shebab ont reçu des renforts en hommes et de l'approvisionnement en armes depuis le Yémen.

Avec AFP