"Deux organes de presse affirment qu'un civil a été tué dans la frappe de précision effectuée le 10 avril dans les environs de Jamaame", dans le sud de la Somalie, a indiqué le commandement américain pour l'Afrique (Africom) dans un communiqué.
"Ces allégations sont basées sur de la propagande des shebab et sont fausses", ajoute le communiqué, assurant que la personne tuée était bien un "terroriste complice du meurtre d'au moins six Somaliens innocents".
Pour prouver ses dires, l'Africom, qui a été accusé par Amnesty International de dissimuler le nombre des victimes civiles de ses frappes de drones quasi quotidiennes contre les shebab, précise les circonstances ayant conduit à la frappe.
Lire aussi : L'armée américaine annonce avoir tué un dirigeant shebab en Somalie"Immédiatement avant la frappe, ce terroriste des shebab a exhibé les corps de soldats de l'armée nationale somalienne dans un village", explique le commandement militaire américain.
"Après cet acte de coercition et d'intimidation, le terroriste shebab a quitté le village. Une fois qu'il a été isolé dans une zone éloignée et reculée, le terroriste a été tué lors d'une frappe aérienne exécutée par le commandement, en coordination avec le gouvernement somalien", précise le communiqué, donnant un aperçu de la précision avec laquelle les drones américains observent la Somalie.
"Il ne s'agissait pas d'un civil innocent", a commenté le directeur des opérations de l'Africom, le général William Gayler. "Ce terroriste a posé avec des drapeaux des shebab bien visibles derrière lui, alors que des corps de Somaliens de tous âges étaient exhibés lors de son horrible présentation publique".
Dans un rapport publié l'an dernier, Amnesty avait accusé l'armée américaine d'avoir fait des victimes collatérales, voire frappé indistinctement civils et shebab, tuant des fermiers, des ouvriers et même des enfants. A l'issue d'une enquête interne, l'armée américaine avait admis sa responsabilité dans la mort d'une femme et d'un enfant en Somalie.