"Nous osons parler de paix", a lancé le ministre suisse des Affaires étrangères, Ignazio Cassis, en présentant lundi aux médias le programme du rendez-vous.
La "Conférence de haut niveau sur la paix en Ukraine", son nom officiel, se déroulera dans la foulée de la réunion du G7, de jeudi à samedi, dans le sud de l'Italie, avec la participation aux deux rencontres du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Les dirigeants du G7 espèrent parvenir à un accord sur l'utilisation des intérêts provenant des avoirs russes gelés pour aider l'Ukraine, visée depuis février 2022 par une offensive russe meurtrière.
M. Zelensky rejoindra ensuite en Suisse les représentants de plus de 90 Etats et organisations, dont le président français Emmanuel Macron, la vice-présidente américaine Kamala Harris, le chancelier allemand Olaf Scholz ou le Premier ministre japonais Fumio Kishida.
"La conférence est un premier pas", a souligné M. Cassis, mais "il n'y aura pas de processus de paix sans la Russie. La question n'est pas si la Russie sera à bord mais quand".
Berne n'a pas invité la Russie, celle-ci ayant fait savoir qu'elle n'était pas intéressée car elle considère que la Suisse a perdu sa neutralité en s'alignant sur les sanctions européennes.
Le Kremlin a déclaré à plusieurs reprises qu'il ne participerait à aucune négociation si Kiev n'acceptait pas l'annexion par la Russie des quelque 20% du territoire ukrainien qu'elle occupe actuellement.