Farouk Abou Issa et Amine Makki Madani affirment qu’ils se sont fait dire à la prison qu'ils étaient libres et pouvaient rentrer chez eux' sans autres précisions.
Leur libération intervient trois jours avant les élections présidentielle, législatives et régionales qui se tiendront durant trois jours à partir de lundi et devraient consacrer la réélection de M. Béchir, au pouvoir depuis 1989.
Le procureur Yasser Ahmed Mohamed a, pour sa part, indiqué que l’accord de l’opposition de décembre baptisé "l'Appel du Soudan" appelait à "faire chuter le régime par tous les moyens y compris par une action militaire et des soulèvements populaires, et cela constitue un acte terroriste".
Farouk Abou Issa avait signé le texte au nom des partis politiques et Amine Makki Madani au nom de groupes de la société civile.
Le scrutin de lundi prochain est boycotté par la plupart des partis de l'opposition, dont l'Appel du Soudan --une coalition de partis d'opposition, de groupes de la société civile et de formations rebelles.
En libérant les deux hommes, le président espère faire baisser les pressions "internationales ou soudanaises", a estimé l'avocat, M. Zein.