Ce plan vise à réconcilier le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar, dont la rupture a provoqué le conflit. Toutes les tentatives diplomatiques ont échoué jusqu'à présent et plusieurs cessez-le-feu ont été brisés à peine conclus.
En vertu de ce plan, un groupe d'anciens dirigeants du parti au pouvoir, le SPLM, est rentré à Juba lundi. Ils avaient été arrêtés au début de la guerre civile par les forces du président Kiir, puis expulsés au Kenya peu après.
Les diplomates espèrent que ces personnalités influentes pourront mettre fin à la brouille entre MM. Kiir et Machar, devenu chef de la rébellion.
"Aujourd'hui est un grand jour pour le Soudan du Sud", a commenté le vice-président sud-africain Cyril Ramophosa à l'aéroport de Juba, où il a accompagné les cinq leaders sud-soudanais. "C'est une nouvelle étape dans le processus de paix".
La délégation diplomatique comprenait également les ministres des Affaires étrangères du Kenya et d'Ethiopie, et le chef du parti au pouvoir en Tanzanie, Abderhamn Kinane - les pays qui ont déjà tenté de lancer, sans succès, des initiatives de paix.
Les pourparlers, sous l'égide de l'organisation intergouvernementale est-africaine Igad, ont abouti à plusieurs accords de cessez-le-feu, quasi immédiatement violés dans la foulée. Des discussions parallèles à Arusha, en Tanzanie, pour réunifier le SPLM, ont encore rendu la situation plus confuse.
Pendant ce temps, les forces de MM. Kiir et Machar ont continué de chercher à remporter une hypothétique victoire sur les champs de bataille.
La guerre civile dans la plus jeune nation de la planète avait éclaté en décembre 2013, lorsque Salva Kiir avait accusé l'ancien vice-président Riek Machar de fomenter un coup d'Etat.
Depuis, les massacres se sont multipliés et ont fait des dizaines de milliers de morts, notamment pour des motifs ethniques - entre les Dinka de M. Kiir et les Nuer de M. Machar -, avec une concentration des combats dans le Nord, pour le contrôle des précieux puits de pétrole du Soudan du Sud.
Avec AFP