Soudan du Sud : « une toute petite fenêtre d’opportunité » pour la paix selon le chef de l'Etat kenyan

De gauche à droite, le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, le président Salva Kiir et son homologue kenyan Uhuru Kenyatta à Juba le 26 décembre 2013

Le président Kenyatta a présenté au sommet de l'IGAD une série de propositions, y compris la nécessité de choisir deux émissaires « expérimentés » pour le Soudan du Sud.
Les leaders est-africains réunis au Kenya se penchent sur la situation au Soudan du Sud, où les affrontements interethniques ont fait plus de 1 000 morts. S’exprimant à ce sommet de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), le président kenyan Uhuru Kenyatta a dit qu’il existe « une très petite fenêtre d’opportunité pour rétablir la paix. »

Il a présenté une série de propositions, y compris la nécessité de choisir deux émissaires « expérimentés » pour le Soudan du Sud. Le président kenyan a aussi exhorté l’Union africaine, les Nations Unies et « la communauté internationale en général » à fournir une aide accrue à ce pays en proie aux troubles.

L’IGAD n’acceptera pas un « renversement anticonstitutionnel » du gouvernement démocratiquement élu du Soudan du Sud, a averti le chef de l’Etat kenyan.

La violence a éclaté dans ce pays en début de mois après que le président Salva Kiir a accusé son ancien vice-président Riek Machar de tentative de coup d’Etat. Machar soutient, de son côté, que la violence résulte de la purge opérée par le président Kiir contre ses adversaires politiques. Les affrontements ont rapidement pris une tournure ethnique, opposant les Dinkas, ethnie du chef de l’Etat sud-soudanais, aux Nuers dont est issu Riek Machar.

Le président Kenyatta et le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn ont discuté de la situation jeudi, à Juba, avec le président Kiir.

L’Onu a fait savoir jeudi qu’elle espère envoyer des renforts de Casques bleus sous 48 heures. Selon l’émissaire onusienne Hilde Johnson, plus de 50 000 civils fuyant les violences se sont réfugiés sur des bases de l’ONU à travers le pays.