M. Hamdok, qui mène des discussions depuis plusieurs mois avec des interlocuteurs soudanais et régionaux pour mettre fin à la guerre qui ravage le pays depuis près d'un an, est accusé de "violer la Constitution" et d'"inciter à la guerre contre l'Etat", d'après la télévision officielle. Quinze autres personnes, dont des dirigeants de partis politiques et des journalistes, sont visés par cette enquête.
Lire aussi : Au Tchad, l'ONU va suspendre l'aide alimentaire aux réfugiés soudanais faute d'argentAbdallah Hamdok avait été limogé lors du putsch mené par le général Burhane en 2021. Il avait pris ses fonctions en 2019 dans la foulée de la révolution ayant évincé Omar el-Béchir, après 30 ans de pouvoir. Il vit aujourd'hui à l'étranger, comme les autres accusés.
La guerre actuelle, qui a éclaté le 15 avril 2023 entre le général Burhane et son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo, patron des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), a fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de 8,5 millions de personnes, selon l'ONU.
Dans le cadre de ses efforts de médiation, l'ancien Premier ministre Hamdok avait notamment conclu un accord avec le général Daglo pour entamer des négociations en vue d'une sortie de crise.