L'opposant Sadek al-Mahdi accusé de vouloir renverser le régime au Soudan

Sadek al-Mahdi (à droite) rencontre Omar el-Béchir, Omdourman, le 27 août 2013.

Le procureur de la sûreté de l'Etat soudanais a accusé l'ancien Premier ministre et principal dirigeant de l'opposition soudanaise, Sadek al Mahdi, de collaboration avec les rebelles pour renverser le régime du président Omar el-Béchir.

Sadek al-Mahdi, dernier Premier ministre démocratiquement élu du Soudan, avait été chassé par le coup d'Etat fomenté en 1989 par le général el-Béchir, l'actuel président. Il dirige Al-Oumma, l'une des plus anciennes formations politiques du pays.

Selon le centre des médias soudanais proche du Service national du renseignement et de la sécurité (NISS), le "procureur de la sûreté a ordonné de déposer une plainte contre Sadek al-Mahdi pour collaboration avec des groupes rebelles en vue de renverser le régime" du président Béchir.

Les accusations à l'encontre de l'ancien Premier ministre, dont certaines sont passibles de la peine de mort, ont été déposées par le NISS auprès du procureur de la sûreté de l'Etat, Mouatassim Abdallah, selon ce média.

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"Ces charges ont été formulées en vertu de la loi soudanaise sur le terrorisme. Sadek al Mahdi, qui dirige une formation dûment enregistrée, est accusé de coordonner avec des groupes rebelles pour renverser le régime", a précisé le média soudanais.

Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans la soirée de mardi auprès d'Al-Oumma ou de ses dirigeants.

Sadek al-Mahdi qui est également à la tête de la secte Al-Ansar, branche religieuse du parti Oumma, était retourné au pays en janvier 2017, après plus de trois ans d'exil au Caire. Récemment, il a eu des entretiens à Paris avec des responsables de groupes rebelles soudanais.

Lundi, devant le Parlement, le président Béchir a menacé de poursuivre les dirigeants politiques de son pays qui entretiennent des liens avec des groupes rebelles.

Ces dernières décennies, des soulèvements de minorités ethniques contre le régime soudanais ont fait des dizaines de milliers de morts, notamment au Darfour (ouest), et des millions de déplacés.

Avec AFP