Un Tchèque condamné à 24 ans de prison au Soudan

Les quatre hommes ont été accusés d'"au moins sept crimes, dont complot contre l'Etat et espionnage" a indiqué l'organisation.

Un tribunal soudanais a condamné dimanche à 24 ans de prison un Tchèque accusé notamment "d'espionnage" et d'"incitation à la haine entre les communautés" a indiqué son avocat.

M. Jasek a été condamné à 24 ans de prison pour infiltration dans le pays sans visa, espionnage, prise d'images dans des zones militaires et incitation à la haine entre les communautés, a affirmé son avocat Omar al-Farouk Chamina.

A Prague, le ministère tchèque des Affaires étrangères a confirmé la condamnation de son ressortissant mais a indiqué qu'il avait écopé de 20 ans de prison. Il a dénoncé un jugement qui n'est selon lui pas étayé par des faits.

Il a indiqué qu'il entamerait immédiatement des négociations avec le ministère des Affaires étrangères soudanais pour obtenir la libération de Petr Jasek.

Arrêté au Soudan en décembre 2015, Petr Jasek avait été accusé à l'époque d'avoir franchi illégalement la frontière depuis le Soudan du Sud et d'avoir cherché à rassembler des témoignages sur la discrimination des chrétiens dans ce pays à grande majorité musulmane, selon les médias tchèques.

Selon "Release International", une ONG aidant les chrétiens persécutés dans le monde, M. Jasek avait été arrêté avec trois Soudanais, après avoir soutenu financièrement le traitement médical d'un étudiant du Darfour brûlé lors d'une manifestation.

"Les autorités soudanais accusent Petr Jasek et trois Soudanais d'avoir financé des mouvements rebelles au Kordofan-Sud et au Darfour notamment", deux zones où les combats entre forces gouvernementales et rebelles ont fait des milliers de morts.

Le tribunal à Khartoum a également condamné à 14 et 13 ans de prison respectivement un prêtre, Hassan Abdel Rahim, et un militant Abdelmoneim Abdelmulli, a indiqué l'avocat de la défense, assurant qu'il allait faire appel de la décision.

Avec AFP