Selon Amin Hassan Omar, le ministre d’Etat aux affaires présidentielles à Khartoum, les forces sudistes ont été repoussées d’Abyei, où des blindés ont été déployés. Khartoum a aussi décrété la dissolution de l’administration locale. La majorité des habitants de la ville ont fui la région, affirme Médecins Sans Frontières.
Le Sud qualifie cette occupation d’illégale et a lancé un appel d’aide à la communauté internationale. Le retrait des forces du Nord de la région relève de la responsabilité de l’ONU, disent les autorités sud-soudanaises.
Ces tensions ravivent le spectre de la guerre civile, alors que le Sud se prépare à son indépendance le 9 juillet prochain.
Aux Etats Unis, la Maison Blanche a condamné la prise d’Abyei. Le gouvernement américain demande aux présidents du Nord et du Sud de se « rencontrer immédiatement » pour rétablir le calme et renégocier un accord politique sur le statut d’Abyei.
Ban Ki Moon, le Secrétaire Général des Nations Unies se dit profondément inquiet pour la sécurité des civils. Dans une déclaration écrite, il a également déploré le bombardement d’un bâtiment de l’ONU, qui a fait deux blessés parmi les casques bleus. Il recommande aux deux parties de mettre fin immédiatement à toute action militaire.