"Dépêchée à la demande des autorités srilankaises, la cellule de crise d'Interpol (IRT) inclut des spécialistes en étude de scène de crime, en explosifs et en contre-terrorisme ainsi que des experts en analyse et en identification de victimes de catastrophes", précise Interpol dont le siège mondial est à Lyon, dans un communiqué.
"Si nécessaire, des expertises complémentaires dans le domaine de la médecine légale numérique, de la biométrie ainsi que des analyses de vidéos et de photos pourront être ajoutées à cette équipe sur le terrain", poursuit-il.
Des vérifications sont déjà en cours grâce à la base de données nominales de l'organisation et celle sur les documents de voyage volés et perdus afin de déterminer des "pistes d'investigation potentielles et des connections internationales".
Outre l'aide de la cellule IRT, un soutien est déjà assuré par le Centre de commandement et de coordination d'Interpol (CCC) depuis ses trois salles d'opérations situées à Lyon, Singapour et Buenos Aires.
Il doit permettre aussi vite que possible l'échange d'informations sur l'identité des victimes étrangères des attaques avec les bureaux d'Interpol des pays concernés.
"Les familles et les amis des victimes de ces attaques, comme pour tout attentat terroriste, ont besoin du soutien entier de la communauté des forces de l'ordre dans le monde et le méritent", ajoute le secrétaire général d'Interpol Jürgen Stock, cité dans le communiqué.
Lundi, le porte-parole du gouvernement srilankais, Rajitha Senaratne a incriminé un mouvement islamiste local, le National Thowheeth Jama'ath (NTJ), comme étant à l'origine des attaques suicides.
Lire aussi : Sri Lanka: le bilan des attentats de dimanche grimpe à 290 morts et 500 blessés"Nous enquêtons sur une éventuelle aide étrangère (au groupe) et leurs autres liens, comment ils forment des kamikazes, comment ils ont produit ces bombes", a-t-il ajouté.
Le NTJ avait fait il y a dix jours l'objet d'une alerte diffusée aux services de police, consultée par l'AFP, selon laquelle le mouvement préparait des attentats à Colombo contre des églises et l'ambassade d'Inde.
En quelques heures dimanche, des bombes ont semé mort et désolation dans des hôtels de luxe et églises célébrant la messe de Pâques en plusieurs endroits de l'île d'Asie du Sud. 24 personnes ont été arrêtées à ce stade de l'enquête.