La Guinée sous l’état d’urgence

Des habitants du quartier Bambeto, à majorité peule, derrière une barricade

« Les éléments mal intentionnés s’attaquent délibérément aux forces de l’ordre », a déclaré Nouhou Thiam, chef d’état-major de l’armée guinéenne.

Le régime militaire guinéen a imposé l’état d’urgence pour faire face aux violences déclenchées par l’annonce de la victoire d’Alpha Condé au second tour de la présidentielle. On compte au moins trois morts depuis lundi.

« Les éléments mal intentionnés s’attaquent délibérément aux forces de l’ordre », a déclaré Nouhou Thiam, chef d’état-major de l’armée guinéenne. Ce dernier a dénoncé « le comportement antidémocratique » des fauteurs de trouble et souligné que l’état d’urgence demeurera en vigueur jusqu’à la proclamation des résultats définitifs du second tour par la Cour constitutionnelle.

Pour sa part, l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo accuse le régime en place de viser ses partisans. « On constate que la répression devient de plus en plus forte contre nos partisans un peu partout, et ont note aussi qu’il y a …vraiment cette répression est aussi dirigée vers les ressortissants d’une communauté », a déclaré M. Diallo. « L’unité de la nation peut être sérieusement touchée si des mesures ne sont pas prises », a-t-il averti.