Pakistan : au moins 31 morts dans un attentat-suicide contre une base militaire

L'entrée de la base militaire attaquée

Une enquête a été ouverte pour déterminer comment cette attaque a pu avoir lieu dans la zone, qui fait l’objet de strictes mesures de sécurité, a déclaré Zeeshan Haider, chef de la police du district de Maran.

Au moins 31 soldats pakistanais ont été tués et une quarantaine d’autres blessés, jeudi, dans un attentat-suicide à Mardan, dans le Nord-ouest du pays.

Le kamikaze, un adolescent en uniforme d’écolier, a fait exploser sa bombe dans un centre d'instruction de l'armée au moment où les recrues se livraient à des exercices matinaux. La plupart des victimes ont péri sur le coup et, de l’avis des médecins, le bilan de l’attentat pourrait augmenter vu l’état critique de plusieurs blessés.

Selon des témoins, plusieurs écoles sont situées à proximité de la base militaire, qui abrite un centre d’instruction de l’armée.

En 2006, 35 soldats avaient été tués dans une attaque contre la même caserne.

Un véhicule transportant des cercueils destiné à la caserne de Mardan

Une enquête a été ouverte pour déterminer comment cette attaque a pu avoir lieu dans la zone, qui fait l’objet de strictes mesures de sécurité, a déclaré Zeeshan Haider, chef de la police du district de Maran.

« Cette zone est extrêmement bien gardée et, lorsque les recrues viennent à l’intérieur du Centre du régiment du Punjab pour les classes, ils sont fouillés tout comme leurs véhicules. Les autorités militaires sont aussi en train de coordonner avec nous et nous cherchons les défaillances », a dit M. Haider.

L'épave d'un véhicule de police détruit par une bombe le 8 février, près de Peshawar

L’attaque de jeudi est décrite comme l’une des plus graves des récents mois contre les forces de sécurité pakistanaises. Elle montre qu’en dépit des opérations militaires majeures contre leurs repaires, les Talibans et les militants d’Al-Qaïda sont encore en mesure de lancer des attaques contre des installations-clé de l’armée.

Les autorités pakistanaises pensent que ce regain de violence vise à décourager la campagne menée avec succès par l’armée contre les repaires des Talibans dans la région tribale du pays, près de la frontière afghane.