"L'opinion a été surprise par la décision de la TDM (Télédiffusion de Mauritanie) de suspendre les émissions des télévisions privées mauritaniennes", affirme le syndicat des télévisions privées mauritaniennes dans un communiqué publié jeudi.
La TDM est un établissement étatique créé lors de la libéralisation de l'audiovisuel en Mauritanie en 2012 pour assurer la retransmission sur satellite des émissions radiotélévisées du bouquet mauritanien, en contrepartie de redevances financières.
Elle exige le paiement des redevances dues par ces cinq télévisions privées avant d'autoriser la reprise de leurs émissions. La TDM les avait mises en demeure la semaine dernière de payer la redevance, sans rendre public le montant qui serait dû par ces chaînes.
"Les stations privées sont des établissements commerciaux qui doivent respecter leurs engagements", a déclaré jeudi, lors d'une conférence de presse, Hawa Tandia, ministre chargée des relations avec le Parlement et la société civile, département qui assure la tutelle des entreprises de presse.
Les télévisions privées ont critiqué jeudi la suspension de leurs émissions prise "sans considération aucune pour le rôle éminemment positif joué par ces médias dans l'éveil des citoyens" depuis cinq ans.
Leurs responsables ont mis en place "un comité de crise" qui a entamé mercredi ses contacts avec différentes parties, dont le Premier ministre mauritanien, pour trouver une solution au problème, selon le communiqué.
Plusieurs employés de ces chaînes ont manifesté jeudi à Nouakchott pour réclamer la fin de la crise, sollicitant notamment l'intervention du président de la république, Mohamed Ould Abdel Aziz.
Cinq chaînes de télévisions et autant de radios constituent le bouquet mauritanien diffusé sur le satellite arabe Arabesat.
Avec AFP