Les principaux groupes d’opposition syriens se sont mis d’accord sur la création d’un Conseil national élargi, dans le but d’unifier leurs efforts pour le renversement du régime de Bashar el-Assad. L’opposition accuse le gouvernement de Damas de conduire la Syrie aux bords de la guerre civile.
C’est un opposant célèbre, non-religieux, Bourhan Ghalioun, qui a annoncé la formation de ce grand Conseil, dimanche, à Istanbul, en Turquie. Tout en soutenant que le groupe rejette toute intervention étrangère qui compromet la souveraineté de la Syrie, Ghalioun a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle protège les civils contre ce qu’il appelle une « guerre » menée par le gouvernement.
Le Conseil national syrien est composé de plusieurs formations d’idéologies différentes. Il inclut, par exemple, la Déclaration de Damas, qui est un groupe pro-démocratie ; les Frères musulmans, groupe interdit en Syrie ; des factions chrétiennes et kurdes, ainsi que les comités locaux de coordination, organisations de base qui sont le fer de lance de la contestation à travers le pays.
Le gouvernement syrien a régulièrement recours à la force militaire pour mater presque sept mois d’insurrection populaire caractérisée, en majeure partie, par des marches pacifiques réclamant la fin du règne autocratique de onze ans de M. Assad.
Selon les Nations Unies, au moins 2 700 personnes ont trouvé la mort en Syrie, durant ces sept mois de contestation.