Syrie : Al-Qaïda lancera une offensive d'ici 48 heures, après le retrait des Russes

Un pilote russe monte dans son engin sur la base aérienne de Hemeimeem en Syrie, le 22 octobre 2015. (AP Photo/Vladimir Isachenkov, File)

"Il est clair que la Russie a subi une défaite, et dans les prochaines 48 heures, le Front al-Nosra va lancer une offensive en Syrie", a affirmé mardi à l'AFP via Skype un commandant de ce groupe sur le terrain.

Les jihadistes du Front al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda, vont lancer une offensive dans les 48 heures en Syrie, d'où la Russie, alliée du régime, est en train de retirer ses troupes.

"Il est clair que la Russie a subi une défaite, et dans les prochaines 48 heures, le Front al-Nosra va lancer une offensive en Syrie", a affirmé mardi à l'AFP via Skype un commandant de ce groupe sur le terrain.

En raison des frappes russes en Syrie depuis le 30 septembre, Al-Qaïda allié à des groupes islamistes a perdu de nombreux secteurs dans la province de Lattaquié (ouest) ainsi qu'une grande partie de la province d'Alep (nord).

"Nous ne sommes pas engagés" par le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 février à l'initiative de la Russie et des Etats-Unis, a par ailleurs rappelé le commandant qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat.

"Les Russes se sont retirés car ils soutenaient le régime mais ce dernier s'est avéré incapable de garder les territoires conquis", a-t-il ajouté.

"Sans les frappes russes, nous serions aujourd'hui dans (la ville) de Lataquié", a-t-il poursuivi. La province de Lattaquié, majoritairement alaouite, est le berceau de la famille Assad.

Selon ce cadre militaire du Front al-Nosra, "les Russes ne vont pas faire plus de sacrifice pour ce régime qui s'est quasiment effondré", a-t-il dit.

Des bombardiers russes ont commencé mardi à quitter la Syrie dans la foulée de l'annonce surprise du président Vladimir Poutine du désengagement du gros de son contingent militaire.

L'aviation russe continuera ses frappes contre des "objectifs terroristes", a cependant déclaré mardi un responsable militaire russe en Syrie.

AFP