Un convoi d'aide pour 40.000 personnes est entré dans une zone assiégée en Syrie

Attaque contre un convoi d'aide humanitaire du Croissant-Rouge arabe le 17 juin 2017, dans la banlieue de Damas, en Syrie.

Un convoi de l'ONU et du Croissant rouge syrien transportant de l'aide pour 40.000 personnes est entré lundi dans la Ghouta orientale, une zone rebelle assiégée près de Damas, a indiqué à l'AFP une porte-parole de l'ONU.

Ce convoi formé de 49 camions est entré alors que la situation humanitaire dans ce secteur, totalement assiégé depuis 2013, a empiré ces dernières semaines, avec des cas de malnutrition sévères notamment parmi les enfants.

Le dernier convoi remonte à fin septembre.

"Nous sommes entrés dans la Ghouta orientale", a indiqué Linda Tom, porte-parole du bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) pour la Syrie, précisant que l'aide était destinée à 40.000 personnes.

"Il y a 49 camions qui transportent 8.000 colis alimentaires et un nombre équivalent de sacs de farines, de médicaments, de matériel médical et autres aide alimentaire", a précisé pour sa part à l'AFP Mona Kurdi, porte-parole du Croissant rouge syrien.

Le convoi se rendra à plusieurs localités de la Ghouta, dont Kafar Batna, Saqba, Hammouriyé et Aïn tarma.

La Ghouta orientale est l'un des derniers fiefs de la rébellion syrienne luttant contre le régime depuis six ans.

Le 22 juillet, la Russie annonce la conclusion d'un accord de trêve avec des groupes rebelles "modérés" dans la Ghouta orientale, y créant une "zone de désescalade".

L'aide humanitaire parvient au compte-gouttes à la Ghouta et il faut obtenir au préalable l'autorisation du régime.

Selon l'Unicef, plus de 1.100 enfants ont souffert ces trois derniers mois de malnutrition aiguë.

Le 21 octobre, l'AFP a publié la photo d'un nouveau-né d'à peine un mois, dans un état squelettique, qui est décédée quelques jours après dans une clinique de la ville de Hammouriyé.

L'ONU a condamné la "privation de nourriture délibérée de civils" comme une tactique de guerre, après la publication de photos "choquantes" d'enfants squelettiques dans la Ghouta.

Avec AFP