Des rebelles syriens partiperont aux négociations à Astana

Astana, Kazakhstan le 25 janvier 2017.

Une délégation de rebelles syriens sera présente jeudi à Astana au Kazakhstan pour participer à une réunion initiée par la Russie, l'Iran et la Turquie qui veulent rapprocher insurgés et régime.

Cette réunion, la deuxième en un mois, vise en premier lieu à renforcer le cessez-le-feu en vigueur depuis le 30 décembre à l'initiative d'Ankara, soutien des rebelles et de Moscou, allié du régime de Bachar al-Assad.

"Oui, nous allons à Astana comme délégation officielle de l'opposition qui sera menée par Mohammad Allouche", un dirigeant rebelle, comme lors de la première réunion en janvier, a indiqué à l'AFP Yehya al-Aridi, un porte-parole de la délégation.

"On nous a promis qu'il y aura un renforcement du cessez-le-feu ; c'est pour cela que nous nous rendons" à Astana, a-t-il dit.

"M. Allouche présidera une délégation de cinq membres", a affirmé de son côté Ahmad Ramadan, un responsable de la Coalition de l'opposition syrienne en exil. "Il s'agit d'envoyer un message aux Russes concernant le non respect de l'accord (de cessez-le-feu en Syrie, ndlr)".

Le cessez-le feu fait l'objet de violations quotidiennes dans différentes provinces syriennes, récemment dans les provinces de Deraa (sud), Alep (nord) et Hama (centre).

"Les violations se poursuivent avec un bombardement aérien et à l'artillerie, des déplacements forcés, le non règlement de la question des prisonniers et la poursuite du siège de 700.000 civils", a encore précisé l'opposant en accusant le régime.

En outre, "nous refusons de parler de tout dossier politique à Astana. Il faut laisser cette question pour Genève, sous les auspices de l'ONU", a dit M. Ramadan.

La réunion d'Astana intervient une semaine avant les pourparlers de Genève le 23 février qui, sous les auspices de l'ONU, devraient se concentrer sur les aspects politiques du conflit dont le sort de M. Assad.

La délégation du régime, menée par l'ambassadeur syrien à l'ONU Bachar al-Jaafari, est déjà à Astana.

Les précédents rounds à Genève et la première réunion à Astana s'étaient achevés sans avancée politique majeure pour résoudre un conflit qui a fait plus de 310.000 morts depuis près de six ans.

Avec AFP